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Chaque année, je me dis que c’est la dernière fois et que l’on ne m’y reprendra plus. Pourtant, l’appel des pentes et le plaisir de la glisse me ramènent sur les versants d’un des centres de ski alpin des Cantons-de-l’Est ou des Laurentides. Une fois assis dans les remontées mécaniques, la même question, lancinante, revient me hanter et tuer mon plaisir : « pourquoi je ne trippe pas? » J’ai trouvé quatre réponses.

Une chronique de Vincent Champagne 

1— Ce n’est pas du sport, on est tout le temps assis

On n’est pas dans les Alpes ou dans les Rocheuses. Sur nos petites montagnes, descendre une pente prend quoi? Une minute trente secondes? Deux minutes si on s’arrête en haut d’une grosse côte? Quatre, si on publie une photo en direct sur Instagram?

Sans oublier le temps de remontée combiné au temps d’attente :  au moins 10 à 12 minutes, et encore plus si le télésiège n’est pas débrayable. Petit calcul rapide : on est assis trois quarts d’heure par heure. On ne sue pas beaucoup en ski alpin! 

Quand je pars faire du ski, j’ai envie de bouger, d’avoir chaud, pas de papoter dans les remontées mécaniques. Du sport svp, du sport ! 

2- Ça coûte vraiment trop cher

Je vais être honnête : je skie d’une à quatre fois par hiver. Ce n’est pas assez pour acheter une passe, surtout que j’aime changer de centre. Puis, je loue mon équipement, parce qu’encore une fois, ce n’est pas rentable pour moi de m’équiper au grand complet pour quatre sorties par année. 

Résultat : une journée de ski me coûte au bas mot entre 100 et 120 $. Plus l’essence, plus le lunch, plus ceci, plus cela. Grrrrrr… 

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3- J’ai l’impression d’être dans un défilé de mode

Vêtements griffés, couleurs vives, voire fluo (je vous jure!)… nous sommes en plein défilé de mode dans les centres de ski. On peut observer les tendances, celles qui arrivent, celles qui sont passées, celles qui reviennent (malheureusement). C’est de l’observation intéressante. Je vous rappelle qu’on a 45 minutes sur 60 à occuper.

Mais moi, entre les deux oreilles, ça me tape. 

4- J’ai peur dans les remontées mécaniques

J’ai un autre problème entre les deux oreilles : un petit peu de claustrophobie dans les télésièges. S’ils s’arrêtent parce qu’un zinzouin a mal fait son embarquement ou un autre cloclo a pris une débarque au sommet, mon coeur s’arrête, je commence à angoisser, et l’idée que je vais passer les quatre prochaines heures au froid et au vent à trente mètres de hauteur commence à me faire paniquer. 

C’est chaque fois un petit calvaire, et malheureusement, il n’y a pas grand-chose à faire contre ça, sinon que de respirer et de me mettre à parler à mes voisins pour me distraire. Ou à observer le défilé. Tiens, il y a peut-être du bon finalement!

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Pourtant…

Je ne suis pourtant pas un « grinch ». Tous ceux qui me connaissent savent que je suis un garçon enthousiaste qui voit le beau côté des choses. C’est probablement pourquoi je retourne malgré tout sur les pentes, car il y a deux choses que j’adore par-dessus tout : le plaisir de la glisse à toute vitesse, et le sentiment de vertige au sommet d’un « pitch » particulièrement à pic. 

Ces deux plaisirs, je ne peux les retrouver que sur une montagne de ski! Vous me verrez donc encore sur les pistes, promis. Et vous ne m’entendrez pas chiâler, promis!

Appel à tous : dites-moi ce qui vous fait «tripper » en ski alpin! Ou dites-moi que j’ai raison de préférer le ski de fond… 

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