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Benoit Gignac Juillet 2012 auKnee Knacker 50K Crédit: Mylène Leblanc

Benoît Gignac Juillet 2012 au Knee Knacker 50K
Crédit: Mylène Leblanc

Le coureur originaire de la région de Bellechasse et qui vit à Vancouver en Colombie-Britannique s’amène au 65 km de l’UTHC avec de grandes ambitions, et ce, à juste titre. “Il s’agit d’une de mes courses principales de la saison, une A race” affirme-t-il d’entrée de jeu. Il a passé les derniers mois à se préparer pour cette distance à laquelle il s’attaque pour la première fois. Fort de récents succès sur 50 km, il progresse vers ce qui semble être la suite logique pour lui. D’un naturel terre-à-terre Benoît est conscient qu’il s’aventure en terrain inconnu. “Je vais devoir être conservateur au départ ce qui n’est pas nécessairement mon style.” 

Benoit Gignac au Vancouver First Half Marathon en F/vrier 2015 Crédit: Mylène Leblanc

Benoit Gignac au Vancouver First Half Marathon en Février 2015
Crédit: Mylène Leblanc

 Il arrive avec son village !

Mais attention, il ne se présente pas seul dans Charlevoix! Benoît amène une bonne partie de son village natal, Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland. “J’aurai avec moi entre 20 et 25 amis. La grande majorité participeront au 5 et au 10 km, mais deux d’entre eux s’attaqueront au 28 km.” Un peu à son image, ce sont des gens qui se sont convertis à la course en sentier sur le tard. “La plupart sont des joueurs de hockey à la base, comme moi. C’est ce que je faisais avant de découvrir la course.” D’ailleurs, au cours des derniers mois, il a multiplié les conseils et les encouragements à ses compatriotes via son blogue.

 Une excellente saison 2015

Benoît Gignac  aux championnats mondiaux de course en montagne longue distance à Zermatt en Suisse.

Benoit gignac auxchampionnats mondiaux de course en montagne longue distance à Zermatt en Suisse.

Benoît Gignac n’a pas chômé en 2015. En mai, il a terminé 3e aux championnats canadiens de course en montagne sur longue distance à Vernon en Colombie-Britannique. Cette performance lui a permis de prendre part aux championnats du monde à Zermatt en Suisse. Il a terminé au 42e rang, sous la barre des 4 heures, le marathon de 42 km comprenant 2200 m d’ascension. “Tout s’est bien passé pendant 30 km, mais ensuite une crampe est venue tout gâcher.” 

Victoire et record de parcours en 1:22:21 pour Benoît Gignac au Seek The Peek Crédit: Marie-Josée Jasmin

Victoire et record de parcours en 1:22:21 pour Benoît Gignac au Seek The Peek
Crédit: Marie-Josée Jasmin

Benoît a toutefois connu la victoire chez lui, enregistrant même un nouveau record de parcours à Seek the Peak, un événement de seulement 16 km mais qui se termine avec l’ascension de la redoutable Grouse Grind, pour une ascension totale 1250 mètres. Force est d’admettre que Benoît est avant tout un grimpeur. Est-ce que cet atout lui permettra de se démarquer à l’UTHC? “Je n’ai pas vraiment étudié le parcours et c’est difficile, car je n’ai jamais couru dans ce secteur. Mais dès mon arrivée, je vais tenter de me familiariser le plus possible avec le parcours.”

Lors de sa dernière compétition, à moins de trois semaines de l’UTHC, Benoît Gignac a terminé tout juste en bas du podium. “La 4e position c’est certainement la pire.” Il faut cependant noter que le Salomon Valley to Peak de Whistler présentait une très forte compétition. Lorsqu’Adam Campbell arrive 3e, c’est que le calibre est extrêmement relevé! 

Un nouvel entraîneur

Les derniers mois d’entraînement de Benoît Gignac se sont déroulés sous la tutelle de Gary Robbins et d’Eric Carter. Ce duo d’entraîneurs a changé beaucoup de choses dans son approche. “Je fais beaucoup de course à plus basse intensité et je suis moins agressif.” Les semaines d’entraînement comprennent parfois jusqu’à 5000 m de montée et autour de 125 km. Une douzaine d’heures de course réparties sur de 8 à 9 sessions par semaine. Elles s’ajoutent à l’entraînement croisé sur le vélo et de trois à quatre séances en gymnase, ce qui est aussi du nouveau – et bénéfique, admet-il – pour lui. 

Benoît gignac au Gunner Shaw  de Victoria en 2013. Crédit: Christine Mackey

Benoît gignac au Gunner Shaw de Victoria en 2013.
Crédit: Christine Mackey

Une première course dans l’Est

C’est en déménageant sur la côte Ouest que Benoît Gignac a découvert la course à pied. “À part quelques entraînements quand je visite ma famille, je n’ai jamais fait de compétition dans l’Est”. Il avoue avoir très hâte de vivre cette expérience et de pouvoir partager ce moment avec famille et amis. 

Et la suite ? 

Une fois Harricana terminé, une conversation est prévue avec ses entraîneurs pour planifier la fin de la saison 2015, ainsi que l’année 2016. “Si ça va bien à L’UTHC, je n’écarte pas un 80 km en 2016. Ici, il y a le Squamish 50 qui m’intéresse beaucoup”. Sinon il y a plusieurs courses locales au cours de l’automne et de l’hiver dans la région de Vancouver. “J’aimerais bien participer aux championnats canadiens à nouveau également”.

 Voici quelques questions en rafale à Benoît Gignac:

  • Film de course préféré : Without Limits
  • Nourriture préférée pendant les courses : Des dattes
  • Nourriture préférée avant une course : Des betteraves
  • Équipement préféré pour une course : Toute la collection S-Lab de Salomon
  • Course préférée : Les courses de type Sky Running
  • Meilleurs coureurs : Steve Prefontaine
  • Livre sur la course préféré : Lore of Running de Timothy Noakes
  • Bière préférée : Fat tire, New Belgium
  • Citation préférée :  A lot of people run a race to see who is fastest. I run to see who has the most guts, who can punish himself into exhausting pace, and then at the end, punish himself even more. Steve Prefontaine

Pour écouter l’entrevue ausio avec Benoît Gignac: