Les aventuriers charlevoisiens et artisans de l’Ultra-Trail Harricana 2013, Janick Lemieux et Pierre Bouchard, ont repris la route avec un nouveau trek vélo d’envergure. Leur odyssée vélocipédique se nomme NOMADES²… nomades par nomades d’un cap à l’autre!
Il s’agit d’une expédition d’enquête qui se déploiera entre le nord de l’Europe et le point le plus au sud de l’Afrique. Lancée en juin dernier dans le sud-ouest de la Norvège, c’est une entreprise qu’ils estiment à plus de 35 000 kilomètres.
Cette fois, le couple de reporters sur roues entend pédaler à la rencontre des peuples nomades qui vivent entre ces deux pôles. Ils veulent témoigner de leurs conditions de vie et porter attention à ce que l’avenir leur réserve.
Nous avons rejoint ces membres de la meute Harricana alors qu’ils s’apprêtaient à quitter la Turquie et à poursuivre vers le sud.
UTHC : Pourquoi voulez-vous partir à la rencontre de peuples nomades?
J+P : L’idée d’aller à la rencontre de peuples nomades est le fruit d’une mûre réflexion. Nous la devons à notre séjour prolongé dans notre « camp de base charlevoisien », la première véritable pause du nomadisme que nous pratiquons ensemble depuis 1997 (1990 pour Pierre). Nous avons imaginé une nouvelle aventure pour aller bourlinguer à vélo afin de cueillir des histoires, des scènes et des images de notre monde.
UTHC : Quel est le principal défi de cette expédition?
J+P : Nous nous attendons à bien des petits défis physiques comme l’adversité des éléments, un parcours à la topographie excessive ou encore des conditions routières pitoyables. Tout cela va de soi, et nous avons l’habitude de mener à terme des projets insolites, petits et grands.
Cela dit, dénicher des clans, des tribus ou des familles nomades, elles-mêmes en déplacement et pas nécessairement rejoignables, rend les choses difficiles. Il faudra être patients plus que jamais.
Nous commençons à nous en rendre compte alors que nous organisons nos déplacements entre la Turquie et l’Afrique. Le climat géopolitique nous met des bâtons dans les roues. Les territoires fréquentés par les peuples nomades se trouvent souvent dans des zones de conflits armés. Notre quête d’information prend une importance capitale dans ce contexte. Patience et prudence extrêmes, donc.
UTHC : Quand prévoyez-vous faire escale à nouveau dans votre camp de base dans Charlevoix?
J+P : Deux ans sur la route, c’est la « limite émotive » que nous nous sommes fixée. Nous comptons revenir au printemps 2016. Nous pourrons ainsi profiter des dernières semaines de ski et nous sucrer le bec.
Nous devrions laisser nos nomades en Afrique du Sud et nous envoler de Johannesburg, pour mieux y retourner 15 ou 18 mois plus tard. Entre temps, nous allons refaire nos forces. Nous allons partager nos découvertes et nos aventures avec la présentation d’un documentaire multimédia et donner un coup de main à la meute d’Harricana!
On peut suivre la progression de l’odyssée vélocipédique sur le blogue officiel des aventuriers, ainsi que sur leurs pages Facebook, Instagram et Twitter.