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L’excitation d’entendre Joan Roch annoncer ma sélection comme ambassadeur UTHC 2016 me traverse à nouveau. « Rémi Marois de Québec », dit-il dans sa vidéo. Je ne manque pas de motivation, mais l’effet a été encourageant. Ma sortie de 30 km prévue le lendemain s’est spontanément transformée en 50 km!

C’est avec enthousiasme que je fais mon introduction dans la communauté des coureurs en sentier. Éternel passionné aux multiples facettes, je suis constamment tiraillé par mes nombreuses passions. Elles se bousculent en moi et luttent pour une parcelle de mon temps.

Un peu comme à la chaise musicale, il n’y a jamais assez de place pour tout le monde. Seule la rotation me permet de n’exclure personne. Il y a cependant une constance de plus en plus marquée entre tous ces joueurs : la place qu’occupe le sport d’endurance dans la mêlée.

Des bulles au cerveau du sédentaire

D’abord musicien-éducateur, je ne me suis jamais douté que l’activité physique en vienne à occuper une place aussi centrale dans ma vie. J’ai été frappé par une première bulle au cerveau à l’été 2008 alors que je regardais à la télévision une épreuve de triathlon pendant les Jeux olympiques.

Alors sédentaire, n’ayant pas de vélo de route et ne sachant pas nager, j’ai tout de même senti un immense appel au fond de moi. Il est devenu extrêmement clair qu’aux prochains Jeux d’été, quatre ans plus tard, je serais moi-même un triathlète. Mon entrainement quotidien a débuté dès le lendemain. 

Cinq ans plus tard, toujours passionné de triathlon, j’ai eu une seconde bulle au cerveau. J’aimais beaucoup ce que je faisais en tant qu’enseignant, tout était en place dans ma vie pour que je sois heureux, mais il me manquait quelque chose.

En apprenant qu’il existe des courses de 100 miles (et bien plus), j’ai été fasciné. Des groupes de lunatiques se confrontent à des parcours montagneux qui dépassent l’entendement. Il y a aussi des courses de 24, 48, voire 72 heures, souvent réalisées en boucles, sur piste. C’est de la folie pure et, sans savoir pourquoi, je venais de trouver les nouvelles aventures dans lesquelles j’allais plonger tête première. L’idée de me retrouver en forêt, seul, au beau milieu de la nuit, à courir jusqu’au lever du soleil, sans contrainte, sans balises, sans règles et complètement libre, c’était absolument irrésistible.

Je me suis donné un autre quatre ans pour me préparer à réaliser mon rêve : compléter un premier 100 miles (160 km). C’est en plein cœur de ce long cheminement que je participerai cette année à l’épreuve de 125 km à l’Ultra-Trail Harricana. Je tenterai de témoigner humblement de la magie qui se déploie aux confins de ce que l’on croit être notre limite.  

L’arrivée du Sportium à Québec, une nouvelle bannière de magasin de sport où se côtoient de véritables passionnés, m’a amené à inclure dans mon emploi du temps une nouvelle profession. Je conseille les gens en chaussures de course à pied, car j’adore transmettre ma passion et faire germer des idées dans la tête des gens.

D’ailleurs, j’ai commencé à regrouper mes récits sur ma page « UltraRémi ». Je suis emballé à l’idée de partager mes histoires avec la communauté d’Harricana!

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Photo : Sophie Bétil