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Nous sommes le dimanche 7 juin 2015. C’est ma première Grande Virée des Sentiers à Saint-Bruno de Montarville. Un événement bien rodé, qui connaît un grand succès depuis maintenant 12 ans.

Dans la foule animée, je vois plusieurs bénévoles souriants, je retrouve des visages familiers et plusieurs amis coureurs qui sont impatients de partir.

Le départ du 10 km est prévu à 8 h 25. Vingt minutes avant, je m’échauffe sur un sentier à l’écart. Je me dirige ensuite vers le couloir de départ. À l’heure pile, les nombreux participants s’élancent, et me voilà partie avec eux.

Trop vite

Le son des cloches, des flûtes et les encouragements des spectateurs me transportent. Cependant, le premier kilomètre franchi, je constate que j’ai succombé à mon enthousiasme. Je suis partie trop vite. Ce n’est pourtant pas dans mes habitudes.

C’est le début de la course, mais je sais pertinemment bien que je ne pourrai pas soutenir ce rythme. Je dois me reprendre, sinon le parcours me semblera interminable.

À mi-course

Pendant les quelques montées, descentes et faux plats, les kilomètres défilent. Me voilà à mi-course et j’ai heureusement réussi à récupérer de mon départ hâtif.

 Je retrouve graduellement les bonnes sensations. Celles qui me feront franchir la ligne d’arrivée sur mes deux jambes et non presque à l’agonie.

La météo

Au huitième kilomètre, j’ai encore de l’énergie en réserve. Je pourrais me permettre d’augmenter graduellement le régime. C’est ce que je fais. Je me concentre et j’écoute la météo de mon corps : « Nuageux avec périodes ensoleillées ». Je ressens de l’inconfort, certes, mais pas de douleur et je suis encore bien loin de l’épuisement.

Je n’aime pas les courses

Vous ai-je dit que je n’aime pas les courses? Ne vous méprenez pas! Je n’aime pas les courses, mais j’aime courir! Par définition, dans une course, il faut être rapide, faire un bon temps. Moi, j’aime courir, pour le plaisir, pour me sentir libre, vivante et heureuse, dans un décor agréable, mais pas courir à fond de train. J’ai l’impression qu’une course « officielle » me prive du plaisir en raison de l’effort que je dois déployer pour bien performer.

… mais les courses m’aiment

Je n’aime pas les courses, mais on dirait que les courses m’aiment. Je réussis quand même assez bien. En deux événements officiels cette année, j’ai terminé en première place dans ma catégorie d’âge. Je concède que dans ladite catégorie d’âge, les concurrents ne sont pas légion, mais c’est sans doute le seul avantage d’avancer en âge et de « rester fièrement dans la course ».

J’ai une excellente santé et je me sens en grande forme. Je considère comme un privilège d’être un membre de cette belle famille des coureurs en sentier! Ça me permet d’ajouter de la vie à mes années et pas seulement des années à ma vie!