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Le territoire Eeyou Istchee – Baie-James (vous avez bien lu) a tout pour charmer les plus aventureux, les téméraires et même les guerriers du 21e siècle. Nature sauvage, rivières et lacs habités par de nombreuses espèces de poissons d’intérêt sportif, sentiers de randonnées pédestres, vélo de montagne… on y retrouve également de nombreux coureurs de la forêt.

Ici, il existe une variété incroyable de sentiers parfaits pour le trail en groupe ou en solitaire : une vraie thérapie quand on a envie de ventiler avant ou après le travail… ou après l’horrible crise d’un enfant de deux ans… ou simplement parce que nous avons tous besoin, en tant que loup, de courir. 

Cependant, la course en forêt peut parfois s’avérer périlleuse. Outre la présence accrue d’ours noir ou de grande faune, il arrive fréquemment que nous soyons poursuivis par une armée de mouches à chevreuil, de frappe-à-bord (j’aime bien ce terme qui ne veut rien dire mais qui gratte étrangement juste à le lire), de maringouins et de fameux brûlots invisibles qui nous transforment en « bonhomme Michelin ».

Les coureurs nordiques ne s’arrêtent pas et ne peuvent s’arrêter. La présence de ces bestioles, qui n’en veulent qu’à leur tendre peau, les aide à persévérer, atteindre leur but, terminer le parcours, renforcir le mental et même, améliorer le rythme!

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Loin du reste du monde

Le seul bémol d’habiter au nord du 49e parallèle, c’est la distance des événements de course. La majeure partie des grands événements se trouvent à plusieurs kilomètres de la maison, ce qui implique temps et frais de déplacement. Puisque mon copain et moi sommes les heureux détenteurs d’une petite fille de trois ans qui a le mal des transports, un trouble officiellement déclaré depuis son premier anniversaire, les déplacements sont difficiles et parfois même tortueux… à moins d’être amateur de la délicate odeur de chyme et de bile…

Notre événement à nous

En tant que passionnée de course à pied, je crois fermement qu’il est important de transmettre à nos générations futures cette énergie qui nous anime. Ce faisant, le groupe de coureurs dont je fais partie, la Meute, a pris l’initiative, l’an dernier, de mettre sur pied notre propre événement de course en forêt, format miniature. Puisque nous portons le nom de la Meute du Chibougamau, j’ai baptisé l’événement : la course des loups.

J’étais donc louve avant de devenir ambassadrice Harricana. D’une courte distance de 5 km incluant 2 parcours différents, en montagne et en sentier, il y en avait pour tous les goûts. Plus de 60 participants, incluant les enfants de 2 ans et plus, y ont pris part.

C’est en organisant ce petit événement d’envergure locale et en prenant part à tout ce qui touche la logistique (choix de parcours, publicité, balise du parcours, inscription, sécurité, fermeture du parcours, etc.), que j’ai réalisé que ça prend non seulement du temps, mais de la passion et du cœur pour mettre sur pied des événements du genre.

Alors que tout est parfait, un seul et simple oubli : les chronomètres…!? Je réalise l’erreur à deux secondes du coup de canon pour le départ… MaLaIsE!

Mille mercis aux spectateurs et à leurs téléphones intelligents qui nous ont permis de prendre le temps « officiel » des coureurs malgré tout…

Cette année, je les aurai en main! C’est certain!

Maintenant, chaque fois que je participe à une course, peu importe l’envergure, chaque fois que je prends deux petites secondes pour dire merci, que je regarde autour de moi tous ces gens qui sont là pour nous… je me dis : chapeau aux bénévoles et organisateurs. Sans eux, nous ne serions pas là pour vivre toutes ces émotions et profiter pleinement du moment présent.

Photo du centre : Chibougamau et le lac Gilman / DUgraff


 

 

Je vous invite à regarder cette vidéo, un montage de DUgraff

La grande nature sauvage from Dugraff on Vimeo.