fbpx

Les 2 et 3 mai semblaient bien loin lorsqu’on a appuyé sur Register now l’automne passé. Mais comme l’hiver qui a fini par finir, l’une des épreuves de la série The North Face Endurance Challenge est elle aussi arrivée. Découvrez ce qui incite quelques-uns des coureurs québécois à mettre le cap sur Bear Mountain.  

Une aventure en gang

« Tout le monde y va! », dit d’entrée de jeu David Moore. L’athlète de Montréal va parcourir la distance de 80 km. 

« Tout le monde », c’est 170 coureurs québécois. Il s’agit de la plus imposante délégation franco-canadienne à participer à l’événement, confirme Jeff Ball, coordonnateur du service à la clientèle pour l’organisation. C’est une augmentation de 60 % par rapport à 2014. Parmi les épreuves de la série The North Face Challenge, c’est de loin la plus populaire auprès des Québécois, rajoute Jeff Ball.

Bear-text-4L’effet de groupe a motivé plusieurs participants. Il y a fort à parier que les partys de fin de saison des clubs concordent avec les pics d’inscriptions! Gautier Poiret, président du Club de trail de Montréal en sait quelque chose. Plus de 30 membres du club se retrouveront à Bear Mountain, en plus de presque tous établir leur camp de base au même hôtel. « C’est une super belle expérience de club et une occasion d’en côtoyer d’autres, dont celui de Bromont. », affirme Gautier qui prendra part au 80 km. David Moore qui a connu l’expérience de Bear (pour les intimes) en 2014 le confirme: « Il y a un rassemblement naturel des Québécois et une ambiance fraternelle incroyable! »

Bear-text-5Pour certains, la motivation à s’y rendre est aussi une affaire de famille. C’est le cas de Marianne Regnault, de Montréal. Avec son conjoint Lawrence Colsell, ils forment le couple derrière XactNutrition. Ils sont des habitués des courses, et ils partagent leur passion avec leurs deux enfants Alex et Kim. Tous les quatre prendront un départ les 2 ou 3 mai prochain. 

Quant à Michel Désy, c’est deux amis en particulier qui lui feront faire la route depuis Malartic en Abitibi. « J’ai décidé de participer à Bear Mountain pour passer un peu de temps avec mes copains Geneviève et Sébastien (les fondateurs et dirigeants de l’UTHC). Ce doit être la meilleure raison de toute! » dit celui qui ne craint pas plus les kilomètres à la course qu’en voiture. Il est inscrit au marathon. 

Motivation anti-hibernation

Pour 100 % des coureurs, selon notre enquête presque scientifique, s’inscrire à Bear Mountain était une motivation à courir tout l’hiver. « Cette épreuve est la première qui se pointe au printemps, et elle arrive vite. On n’a pas le choix de s’entraîner », dit Simon Benoit, même si ceux qui le connaissent savent parfaitement qu’il est incapable d’arrêter de s’entraîner 2 jours de toute façon! 

Avoir su qu’il allait faire un froid sibérien pendant deux mois, les inscriptions n’auraient peut-être pas été aussi nombreuses, cela dit… Mais une fois inscrit, frette pas frette, on court!

Un p’tit voyage dans le sud

Bear Mountain n’est pas le Mexique, mais c’est tout de même au sud. Et c’est suffisant pour faire rêver des coureurs, dont François Côté de Québec : « Je suis impatient de vivre cette expérience après toutes les sorties dans notre climat polaire. » Après sa course de 42,2 km, l’athlète prolongera d’ailleurs son séjour à New York.

Benoît Talbot aussi sera heureux de fouler des sentiers déneigés. « En Estrie, la neige n’a pas fini de fondre. Cette course nous donne accès à des sentiers un peu en avance. » Préparons-nous à troquer la neige pour la boue!

Les objectifs

  • Un record personnel

Bear-text-3L’épreuve de Bear Mountain a beau être la première de la saison, elle n’empêche pas plusieurs athlètes d’aller y courir leur plus longue distance à vie. C’est le cas de Marianne Regnault (21 km), de François Côté (42,2 km), de Julie Cloutier (50 km) et de Simon Benoit (80 km), entre autres. 

 

  • Une étape 

Pour Julie Cloutier et François Côté notamment, la course de Bear Mountain est une étape de leur apprentissage et une progression planifiée. Gautier Poiret rajoute qu’il voit son 80 km comme sa porte d’entrée pour les ultras en apprenant à mieux se connaître physiquement et mentalement. 

  • Une référence 

Bear-text-2Cette épreuve de la série The North Face Challenge est une première qui donne le coup d’envoi à la saison de plusieurs coureurs. « C’est aussi une façon de voir si les changements apportés à l’entraînement portent fruit », selon Benoit Talbot. « Ça influencera les décisions et les objectifs pour les courses à venir », dit-il sous ses chapeaux de coureur et d’entraîneur. 

  • Un test préparatoire 

Bear-text-6

David Moore partage le même avis que Benoit : « Ça nous permet de valider où on est rendu ». Quand on est inscrit au 125 km de l’UTHC en septembre comme c’est son cas, compléter 80 km en mai est rassurant. Peu importe la distance planifiée à l’UTHC, les athlètes y pensent déjà, et ça incite une meute de loups à courir à Bear. Se préparer tôt en saison et entretenir la forme jusqu’à la fin de la saison est à l’agenda de tous ces loups. 

  • Du plaisir 

Bear-text-1Lorsqu’on leur a demandé quels étaient leurs objectifs à Bear Mountain, aucun des coureurs interrogés n’a mentionné de temps ou de rang. Le plaisir est une priorité. « Ce n’est pas une compétition. C’est un rassemblement de malades mentaux! », s’exclame Simon Benoit. 

 

L’équipe de Harricana.info sera sur place non seulement pour suivre l’aventure de tous ces passionnés, mais aussi pour courir. Nous ferons un retour sur la course, alors n’hésitez pas à nous partager votre expérience si vous êtes de la partie… et du party!