Courir un ultratrail fait rêver de nombreux coureurs. Il y a d’abord le premier ultratrail, puis le deuxième un peu plus long, ensuite le troisième encore plus long. On en arrive enfin à ce qui paraît être LE but ultime : le « 100 miles ».
Courir un ultratrail est, selon moi, à la portée de TOUT LE MONDE. Cela dit, il est nécessaire de se préparer à une telle épreuve pour qu’elle ne porte « d’épreuve » que le nom, et qu’elle soit surtout une partie de plaisir. L’idée, c’est de s’y préparer SÉRIEUSEMENT.
Défier le (manque de) temps
Se lancer dans un défi d’ultratrail, c’est comprendre la nécessité de s’y préparer sérieusement. C’est accepter d’y consacrer du temps – BEAUCOUP de temps – et des efforts.
Tous ceux qui finissent de longues courses, qui performent sur les ultras, qui franchissent la ligne d’arrivée en souriant, ce sont des coureurs bien préparés. Quelles que soient les réalités de leur vie personnelle et professionnelle, ces athlètes se sont entraînées en défiant la pire contrainte : le manque de temps. L’entraînement optimal pour réussir un ultra est de passer, chaque semaine, le plus d’heures possible sur ses deux jambes, à courir ou à faire des « randos-courses ».
Entraînement, entraînement… VOTRE entraînement
L’entraînement est un prérequis, ça, vous le savez. Un entraînement sérieux, même. Oui, mais lequel? Comment?
Il y a de très bons livres, des programmes, des conférences et des magazines (d’ailleurs, les meilleurs sont français), mais surtout, il y a VOTRE réalité. Il n’existe pas de plan unique. Les meilleurs outils ne sont les meilleurs que s’ils sont adaptés à vous, à votre corps et à votre manière de vivre au quotidien, voire de vivre votre sport.
Vous avez le droit de dire : « Je ne veux pas faire cela, car c’est trop déplaisant et je veux que mon sport reste un plaisir ». Que faire alors? Faites un mixte de tous les bons conseils et arrangez-vous avec ça! Comme dans chaque domaine, l’expérience acquise vous aidera.
Pour bien vous entraîner et pour progresser, vous devrez passer par la case « souffrance ». C’est une case payante. Il s’agit donc de rendre le passage par cette case le plus agréable possible et de l’insérer dans un programme qui respecte votre corps et votre esprit.
Écoutez votre corps, car sans lui, vous ne ferez rien. Votre corps a besoin de plaisir pour fonctionner librement, se sentir bien et exprimer son plein potentiel, même quand c’est difficile. SURTOUT quand c’est difficile!
Souriez!
Heureusement, le point de départ de cette aventure est généralement le plaisir de courir en sentiers. Vient ensuite le désir, motivé par des raisons variables selon les coureurs, de courir loin et longtemps. Très loin et très longtemps.
Pour que le plaisir reste, il faut s’entraîner sérieusement… sans oublier toutefois de NE PAS SE PRENDRE TROP AU SÉRIEUX. Souriez!
Photo : Hélène Michaux au Marathon du Mont-Blanc en 2014 (sur le 80 km)
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*Quelques mots sur l’auteure
Hélène Michaux est très bien placée pour nous donner des conseils sur la préparation physique et mentale en vue d’un ultra. En course en sentier, elle a une impressionnante feuille de route!
- 4e femme ITT (Ice Trail Tarentaise 65km) 2013
- 1re femme La Chute du Diable 50 km 2013
- 2e femme Bear Mountain 50 miles 2014
- 20e femme 80 km du Mont Blanc 2014
- 1e femme La Chute du Diable 80 km 2014
- 8e femme The North Face Endurance Challenge San Fransisco 2014
Hélène Michaux est non seulement une athlète ultra accomplie, elle est aussi directrice de la course Estrie 50, dont la 2e édition aura lieu le 13 juin 2015. Y serez-vous?
